Ce bâtiment ressemble à ce qu'il est, bien davantage le fantasme d'un asile qu'un lieu de soin. Il n'a aucun plan que vous puissiez discerner, et vous n'en connaissez que de longs couloirs blancs et aseptisés, des ampoules blanches protégées par des cages métalliques, et des portes anonymes pourvue d'une ouverture permettant d'observer l'intérieur et dotées de solides serrures.

Les chambres sont pratiquement vides, un lit boulonné au sol, un coin toilette en inox, une table et deux chaises inamovibles. Une fenêtre toute en longueur donne sur l'extérieur, trop haute pour le regard, et dont les vitres de verre armé ne s'ouvrent pas.

A l'extrémité de chaque couloir, une salle commune, pour prendre les repas et participer aux thérapies de groupe.

Tout est blanc, vide, et le personnel décourage toute tentative de rapprochement. Tout vous rappelle que vous êtes un patient, instable et qu'on doit soigner, même si vous croyez le contraire.

Pourtant, tout n'est pas si clair. La physique qui régit les lieux semble n'être pas celle que vous connaissez. Les seules limites ici sont votre imagination et celle de votre geôlier, et bien des choses vous paraissent aberrantes ou folles. Mais, fou, n'est-ce pas ce que vous êtres ? Après tout, c'est pour cela que vous êtes là...

Du moins c'est ce que vous répète le personnel. L'archidémon est rusé et trompeur, et vous ne savez plus distinguer la réalité de l'illusion. Pour vous, ce lieu est réel, aussi incompréhensible soit-il, tandis que Miyona n'est qu'une chimère issue de votre cerveau malade.